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Il 2 agosto 1998 segna l’inizio di uno dei conflitti più sanguinosi del dopoguerra mondiale: la Seconda Guerra del Congo, spesso definita la “Prima Guerra Mondiale africana” per l’ampiezza dei belligeranti e la profondità dei drammi.
All’epoca, otto nazioni africane e decine di gruppi armati si scontrarono sul suolo congolese. Ma le vere vittime furono i civili congolesi: più di sei milioni di morti, secondo i rapporti dell’ONU e di altre ONG umanitarie.
Questo conflitto, che si protrae ancora oggi con violenze ricorrenti nella parte orientale del Paese (come nel caso del Movimento 23 marzo, che dal mese di gennaio controlla le città di Goma e Bukavu, o dell’ADF/NALU, che si distingue per le stragi a Beni e nell’Ituri), non è un semplice incidente della storia. È il risultato di una lunga tradizione di sfruttamento, in cui il Congo è visto non come una nazione, ma come una riserva di ricchezze, una miniera da sfruttare, come ha deplorato Papa Francesco.
Già sotto Leopoldo II, il Paese era amministrato come un’azienda privata. Ancora oggi, lo sfruttamento dei minerali strategici alimenta un conflitto strutturato dall’avidità globale e alimentato da interessi economici locali e internazionali.
Il termine “Genocost” — contrazione di genocidio e costo — definisce questo particolare orrore: quello di un popolo sacrificato in nome del profitto.
Il sacro dovere della memoria: resistere all’oblio
Di fronte alla portata del dramma, il silenzio del mondo è assordante. A differenza del Ruanda, della Bosnia o dell’Olocausto, il Genocost congolese non ha ancora trovato posto nella memoria collettiva internazionale. Questo silenzio è una forma di violenza, un secondo crimine commesso contro i morti.
Il 2 agosto deve diventare un forte simbolo di resistenza all’oblio, un giorno di memoria nazionale e di coscienza mondiale. Ricordare non significa solo guardare al passato: significa dare un nome alle vittime e denunciare i carnefici; significa rifiutare l’impunità; significa onorare i sopravvissuti, gli uomini e le donne segnati nel corpo, i bambini rimasti orfani, i villaggi cancellati dalla mappa. In breve, si tratta di commemorare; e commemorare significa ridare voce ai silenzi.
Contro l’indifferenza: risvegliare le coscienze
Una delle armi più distruttive è l’indifferenza. Si maschera da stanchezza, cinismo o sfinimento. Eppure uccide tanto quanto le armi. L’indifferenza delle potenze, delle istituzioni internazionali, ma anche quella dei cittadini congolesi, è una forma di complicità silenziosa.
È tempo di abbattere il muro dell’indifferenza: insegnando questa storia nelle nostre scuole, nelle nostre chiese, nelle nostre università; documentando i crimini, denunciando gli interessi in gioco e mobilitando i media, troppo spesso silenziosi quando si tratta del sangue africano, e invocando la giustizia internazionale, non come un privilegio dei potenti, ma come un diritto degli oppressi.
Un invito all’azione: mai più!
La memoria non basta se non genera azione. In questo giorno, 2 agosto 2025, lanciamo un appello all’umanità affinché il Genocost sia riconosciuto come tale e sia fatta giustizia per il risarcimento dei crimini e la riabilitazione delle vittime attraverso politiche sanitarie, educative e di sicurezza nelle zone colpite; lanciamo quindi un appello alla mobilitazione della gioventù congolese, affinché diventi la custode vigile della nostra memoria collettiva.
Infatti, il grido del 2 agosto non si spegnerà finché non sarà fatta giustizia.
Finché il sangue congolese sarà considerato un costo accettabile per i profitti del mondo, non potremo parlare di pace. Il grido del 2 agosto è quello di milioni di innocenti. Il loro sangue grida forte e chiaro: “Mai più!”.
- In collaborazione con la rivista africana Je écris, Je crie.
2 août – Le Génocost congolais : Plus jamais ça !
Le 2 août 1998 marque le déclenchement d’un des conflits les plus meurtriers de l’après-guerre mondiale : la Deuxième Guerre du Congo, souvent qualifiée de “Première Guerre mondiale africaine” par l’ampleur de ses belligérants et la profondeur de ses drames. À l’époque, huit nations africaines et des dizaines de groupes armés s’affrontent sur le sol congolais. Mais les véritables victimes furent les civils congolais : plus de six millions de morts, selon les rapports de l’ONU et d’autres ONG humanitaires.
Ce conflit, prolongé jusqu’à nos jours par des violences récurrentes dans l’Est du pays (cas du Mouvement du 23 mars qui contrôle les villes de Goma et de Bukavu depuis le mois de janvier ou des ADF/NALU qui se distinguent par des tueries à Beni et en Ituri) n’est pas un simple accident de l’histoire. Il est le fruit d’une longue tradition d’exploitation, où le Congo est vu non comme une nation, mais comme un réservoir de richesses, une mine à exploiter comme déplorait le Pape François.
Déjà sous Léopold II, le pays fut administré comme une entreprise privée. Aujourd’hui encore, l’exploitation des minerais stratégiques alimente un conflit structuré par la cupidité mondiale, entretenu par des intérêts économiques locaux et internationaux.
Le mot “Génocost” — contraction de génocide et coût — nomme cette horreur particulière : celle d’un peuple sacrifié au nom du profit.
Le devoir sacré de mémoire : résister à l’oubli
Face à l’ampleur du drame, le silence du monde est assourdissant. Contrairement au Rwanda, à la Bosnie ou à l’Holocauste, le Génocost congolais n’a pas encore trouvé de place dans la mémoire collective internationale. Ce silence est une forme de violence, un second crime commis contre les morts.
Le 2 août doit devenir un symbole fort de résistance à l’oubli, un jour de mémoire nationale et de conscience mondiale. Se souvenir, ce n’est pas seulement regarder le passé : c’est nommer les victimes et dénoncer les bourreaux ; c’est refuser l’impunité ; c’est honorer les survivants, les hommes et femmes marqués dans leur chair, les enfants devenus orphelins, les villages rayés de la carte. Bref, il s’agit de commémorer ; et commémorer, c’est redonner une voix aux silences.
Contre l’indifférence : réveiller les consciences
L’une des armes les plus destructrices est l’indifférence. Elle s’habille de fatigue, de cynisme ou de lassitude. Pourtant, elle tue autant que les armes. L’indifférence des puissances, des institutions internationales, mais aussi celle des citoyens congolais, est une forme de complicité silencieuse. Il est temps de briser le mur de l’indifférence : en enseignant cette histoire dans nos écoles, nos églises, nos universités ; en documentant les crimes, en nommant les intérêts en jeu et en mobilisant les médias, trop souvent silencieux quand il s’agit du sang africain et en appelant à la justice internationale, non pas comme un privilège des puissants, mais comme un droit des opprimés.
Une invitation à l’action : plus jamais ça !
La mémoire ne suffit pas si elle n’engendre pas l’action. En ce jour du 2 août 2025, nous en appelons à un sursaut d’humanité pour que le Génocost soit reconnu comme tel et que la justice soit faite en vue de la réparation des crimes, la réhabilitation des victimes par des politiques de santé, d’éducation et de sécurité dans les zones affectées ; c’est donc un appel à mobilisation de la jeunesse congolaise, pour qu’elle devienne la gardienne vigilante de notre mémoire collective que nous lançons.
En fait, le cri du 2 août ne s’éteindra pas tant que justice ne sera pas faite.
Tant que le sang congolais sera vu comme un coût acceptable pour les profits du monde, nous ne pourrons pas parler de paix. Le cri du 02 Août est celui des millions d’innocents. Leur sang crie haut et fort : “Plus jamais ça !”





