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Dal 31 luglio al 4 agosto 2025 i vescovi africani si sono riuniti a Kigali, capitale del Ruanda, per la loro Assemblea plenaria del Simposio delle Conferenze Episcopali dell’Africa e del Madagascar (SECAM).
Il tema scelto, “Cristo, fonte di speranza, riconciliazione e pace: la visione della Chiesa-famiglia di Dio in Africa per i prossimi 25 anni (2025-2050)”, ha un respiro profetico e interpella profondamente il continente.
Un contesto che conferisce al tema tutta la sua densità
Questo tema non è solo una bella formula. Risuona in un contesto segnato da tensioni persistenti, conflitti ricorrenti e profonde fratture sociali.
Ponendosi sotto lo sguardo di Cristo, fonte inesauribile di riconciliazione, la Chiesa in Africa sceglie di ricordare che la pace non è solo il frutto di negoziati politici, ma anche una grazia che nasce da cuori trasformati.
L’orizzonte 2050 fissa un obiettivo: pensare fin da oggi i cammini affinché la Chiesa-famiglia di Dio sia non solo testimone, ma anche artefice di speranza in un mondo che cambia rapidamente.
Questo obiettivo richiede una visione strategica che integri la formazione dei giovani, l’impegno per la giustizia sociale, il dialogo interreligioso e la tutela della dignità umana.
La scelta di Kigali: una città simbolo
Riunire questa Assemblea a Kigali non è una scelta neutra. La capitale ruandese porta ancora nella memoria le ferite del genocidio del 1994, in cui furono massacrate più di 800.000 persone. Tuttavia, Kigali è anche diventata un simbolo di resilienza e ricostruzione, un laboratorio di riconciliazione nazionale, anche se il cammino rimane imperfetto.
Questa scelta assume ancora più peso alla luce delle attuali tensioni tra il Ruanda e il suo vicino, la Repubblica Democratica del Congo, legate in particolare alle violenze che continuano a imperversare nella parte orientale del Congo.
Accogliere i vescovi africani in questo contesto significa collocare la Chiesa al centro della frattura, dove la speranza sembra fragile, per proclamare che la pace è sempre possibile, anche nel cuore delle ferite.
La speranza, un’urgenza africana
L’Africa del 2025 sta vivendo un boom demografico senza precedenti, ma anche una maggiore vulnerabilità alla povertà, alle migrazioni forzate, ai conflitti etnici e religiosi, ai cambiamenti climatici.
Di fronte a questo quadro, la speranza cristiana non è ingenuità: diventa una forza attiva che spinge all’azione, una leva per scelte politiche ed economiche incentrate sull’uomo e non su interessi particolari.
Cristo, in questa prospettiva, non è solo un modello morale: è la fonte viva che rinnova la missione della Chiesa, affinché si avvicini ai poveri, portatrice di riconciliazione e testimone di pace nelle nazioni.
Prospettive per il 2025-2050: una Chiesa attrice di trasformazione
Fissando l’orizzonte al 2050, i vescovi invitano la Chiesa africana a uscire da una pastorale di semplice mantenimento per entrare in una dinamica missionaria e trasformatrice.
Questa prospettiva implica una solida formazione dei laici, dei sacerdoti e dei religiosi per affrontare le sfide culturali, economiche ed etiche del futuro; un impegno sociale coraggioso, capace di denunciare le ingiustizie e di dialogare con le autorità politiche per la promozione del bene comune; una testimonianza profetica di riconciliazione, che attraversa le frontiere etniche, linguistiche e nazionali; una maggiore attenzione ai giovani, affinché siano formati non solo per il mercato del lavoro, ma anche per diventare costruttori di pace e una Chiesa attenta alla salvaguardia del Creato, consapevole che i cambiamenti climatici colpiranno duramente il continente.
Un cammino di fede e di audacia
L’Assemblea di Kigali rimarrà come un momento in cui la Chiesa in Africa ha voluto proiettarsi, non lamentandosi delle sfide, ma contando sulla forza di Cristo per inventare un futuro nuovo.
Kigali, con le sue ferite e la sua rinascita, diventa così lo specchio dell’Africa: un continente ferito ma in piedi, fragile ma portatore di un potenziale immenso, martoriato ma chiamato alla pace.
Ripartendo da Kigali, i vescovi africani portano con sé una missione: fare della Chiesa-famiglia di Dio in Africa un segno vivente che la riconciliazione è possibile, che la pace è realizzabile e che la speranza non è un sogno ma una scelta quotidiana, radicata in Cristo.
- In collaborazione con la rivista africana Je écris, je crie.
Assemblée des Évêques d’Afrique à Kigali : un regard tourné vers l’espérance, la réconciliation et la paix pour 2050
Du 31 juillet au 4 août 2025, les Évêques d’Afrique se sont réunis à Kigali, capitale du Rwanda, pour leur Assemblée plénière du Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et Madagascar (SECAM). Le thème choisi : “Le Christ, source de l’espérance, de réconciliation et de paix : la vision de l’Église-famille de Dieu en Afrique pour les 25 prochaines années (2025-2050)” porte un souffle prophétique et interpelle profondément le continent.
Un contexte qui donne au thème toute sa densité
Ce thème n’est pas qu’une belle formule. Il vient résonner dans un contexte marqué par des tensions persistantes, des conflits récurrents et des fractures sociales profondes. En se plaçant sous le regard du Christ, source inépuisable de réconciliation, l’Église en Afrique choisit de rappeler que la paix n’est pas seulement le fruit de négociations politiques, mais aussi une grâce qui naît de cœurs transformés.
L’horizon 2050 fixe un cap : penser dès aujourd’hui les chemins pour que l’Église-famille de Dieu soit non seulement témoin, mais aussi artisan d’espérance dans un monde qui change rapidement. Cet objectif appelle une vision stratégique intégrant la formation des jeunes, l’engagement dans la justice sociale, le dialogue interreligieux et la protection de la dignité humaine.
Le choix de Kigali : une ville-symbole
Réunir cette Assemblée à Kigali n’est pas neutre. La capitale rwandaise porte encore dans ses mémoires les blessures du génocide de 1994, où plus de 800 000 personnes furent massacrées. Pourtant, Kigali est aussi devenue un symbole de résilience et de reconstruction, un laboratoire de réconciliation nationale, même si ce chemin reste imparfait.
Ce choix prend encore plus de poids face aux tensions actuelles entre le Rwanda et son voisin, la République Démocratique du Congo, liées notamment aux violences persistantes à l’Est du Congo. Accueillir les Évêques africains dans ce contexte, c’est comme placer l’Église au milieu de la fracture, là où l’espérance semble fragile, pour proclamer que la paix est toujours possible, même au cœur des blessures.
L’espérance, une urgence africaine
L’Afrique de 2025 vit une jeunesse démographique inédite, mais aussi une vulnérabilité accrue face à la pauvreté, aux migrations forcées, aux conflits ethniques et religieux, aux dérèglements climatiques. Face à ce tableau, l’espérance chrétienne n’est pas naïveté : elle devient une force active qui pousse à l’action, un levier pour des choix politiques et économiques centrés sur l’homme et non sur les intérêts particuliers. Le Christ, dans cette perspective, n’est pas seulement un modèle moral : il est la source vivante qui renouvelle la mission de l’Église, afin qu’elle se fasse proche des pauvres, porteuse de réconciliation, et témoin de la paix dans les nations.
Perspectives pour 2025-2050 : une Église actrice de transformation
En fixant l’horizon 2050, les Évêques invitent l’Église d’Afrique à sortir d’une pastorale de simple maintenance pour entrer dans une dynamique missionnaire et transformatrice. Cela implique une formation solide des laïcs, des prêtres et des religieux pour affronter les défis culturels, économiques et éthiques de demain ; un engagement social courageux, capable de dénoncer les injustices et de dialoguer avec les autorités politiques pour la promotion du bien commun ; un témoignage prophétique de réconciliation, qui traverse les frontières ethniques, linguistiques et nationales ; une attention accrue à la jeunesse, afin qu’elle soit formée non seulement pour le marché du travail, mais aussi pour devenir bâtisseuse de paix et une Église verte, attentive à la sauvegarde de la Création, sachant que les changements climatiques toucheront durement le continent.
Un chemin de foi et d’audace
L’Assemblée de Kigali restera comme un moment où l’Église en Afrique a voulu se projeter, non en se lamentant sur les défis, mais en s’appuyant sur la force du Christ pour inventer un avenir nouveau. Kigali, avec ses blessures et sa renaissance, devient ainsi le miroir de l’Afrique : un continent blessé mais debout, fragile mais porteur d’un potentiel immense, meurtri mais appelé à la paix.
En repartant de Kigali, les Évêques africains portent avec eux une mission : faire de l’Église-famille de Dieu en Afrique un signe vivant que la réconciliation est possible, que la paix est réalisable, et que l’espérance n’est pas un rêve mais un choix quotidien, enraciné dans le Christ.
