Il 30 giugno 2025 segna il 65° anniversario dell’indipendenza della Repubblica Democratica del Congo. Una data storica, improntata alla memoria, alla speranza e all’orgoglio nazionale. Il 30 giugno 1960, il popolo congolese ottenne finalmente la sovranità dopo lunghi anni di colonizzazione. Quel giorno, la voce vibrante di Patrice Emery Lumumba risuonò come un grido di emancipazione, invocando dignità, libertà e responsabilità.

Tuttavia, 65 anni dopo, la celebrazione di questa indipendenza si svolge in un clima di crisi multidimensionale. Sul piano della sicurezza, l’est del Paese rimane devastato da conflitti armati persistenti che causano migliaia di morti e sfollamenti di massa.

La popolazione, ormai allo stremo, vive in una situazione di costante insicurezza, mentre gli appelli per una pace duratura faticano a concretizzarsi nonostante le iniziative nazionali e internazionali.

Sul piano economico, la RDC, nonostante le sue ricche risorse naturali, continua ad affrontare sfide strutturali: inflazione galoppante, disoccupazione giovanile, infrastrutture carenti, corruzione diffusa e disuguaglianze sociali stridenti.

La maggioranza dei congolesi non ha ancora raccolto i frutti dell’indipendenza conquistata a caro prezzo. Il divario tra le élite e il popolo si sta ampliando, alimentando frustrazioni e disillusioni.

Sul piano politico, la fiducia nelle istituzioni è compromessa. Le tensioni tra i diversi attori politici, la mancanza di trasparenza nella governance, le promesse non mantenute e i blocchi istituzionali contribuiscono a una instabilità cronica.

Le aspirazioni del popolo a una democrazia autentica, partecipativa e rispettosa dei diritti umani rimangono, in gran parte, insoddisfatte.

Eppure, questo 30 giugno rimane un’occasione solenne di riunione nazionale. Ci invita a rivisitare la nostra storia, a onorare la memoria di coloro che hanno sacrificato la loro vita per la libertà, ma anche a fare un esame di coscienza collettivo. A che punto siamo nella realizzazione del sogno di un Congo unito, forte e prospero? Che ne facciamo dell’eredità di Lumumba e di tanti altri patrioti?

Di fronte alla crisi, questo 65° anniversario non deve essere una semplice celebrazione cerimoniale. Deve diventare un appello urgente alla conversione dei cuori, alla ricostruzione morale e civica della nazione. È necessario un risveglio delle coscienze, una rinascita dell’impegno civico e una nuova alleanza tra il popolo e i suoi leader.

La gioventù congolese, oggi più numerosa che mai, porta in sé i germi di un futuro migliore. Ma è necessario darle i mezzi per realizzarsi, formarsi, esprimersi e costruire. La Chiesa, la società civile, i media, gli intellettuali e le forze politiche devono lavorare insieme per ridare fiducia e speranza.

Il 30 giugno 2025 è un momento di lucidità e di speranza. È il momento di riaccendere il fuoco dell’indipendenza, non come un dato acquisito, ma come una responsabilità rinnovata. Perché l’indipendenza non è solo politica, ma anche economica, culturale, morale e spirituale.

Dio benedica il Congo. Che sorga una nuova generazione che ami profondamente il proprio Paese e si impegni per un futuro di pace, giustizia e dignità per tutti.

• In collaborazione con la rivista Je écris, Je crie.

Une indépendance célébrée au cœur d’une crise multiforme

Le 30 juin 2025 marque le 65e anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo. Une date historique, empreinte de mémoire, d’espoir et de fierté nationale. Le 30 juin 1960, le peuple congolais accédait enfin à la souveraineté après de longues années de colonisation. Ce jour-là, la voix vibrante de Patrice Emery Lumumba retentissait comme un cri d’émancipation, appelant à la dignité, à la liberté et à la responsabilité.

Cependant, 65 ans plus tard, la célébration de cette indépendance se déroule dans un climat de crise multidimensionnelle. Sur le plan sécuritaire, l’Est du pays demeure meurtri par des conflits armés persistants, causant des milliers de morts et des déplacements massifs. La population, épuisée, vit dans l’insécurité constante, tandis que les appels à une paix durable peinent à se concrétiser malgré les initiatives nationales et internationales.

Sur le plan économique, la RDC, pourtant riche en ressources naturelles, continue de faire face à des défis structurels : inflation galopante, chômage des jeunes, faiblesse des infrastructures, corruption généralisée et inégalités sociales criantes. La majorité des Congolais ne ressent toujours pas les fruits de l’indépendance acquise dans la douleur. L’écart entre les élites et le peuple se creuse, nourrissant frustrations et désillusions.

Politiquement, la confiance envers les institutions est érodée. Les tensions entre les différents acteurs politiques, le manque de transparence dans la gouvernance, les promesses non tenues et les blocages institutionnels contribuent à une instabilité chronique. Les aspirations du peuple à une démocratie véritable, participative et respectueuse des droits humains restent, en grande partie, insatisfaites.

Et pourtant, ce 30 juin reste une occasion solennelle de rassemblement national. Il nous invite à revisiter notre histoire, à honorer la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté, mais aussi à faire un examen de conscience collectif. Où en sommes-nous dans la réalisation du rêve d’un Congo uni, fort et prospère ? Que faisons-nous de l’héritage de Lumumba et de tant d’autres patriotes ?

Face à la crise, ce 65e anniversaire ne doit pas être une simple célébration cérémonielle. Il doit devenir un appel pressant à la conversion des cœurs, à la reconstruction morale et civique de la nation. Il faut un sursaut de conscience, une renaissance de l’engagement citoyen et une nouvelle alliance entre le peuple et ses dirigeants.

La jeunesse congolaise, aujourd’hui plus nombreuse que jamais, porte en elle les germes d’un avenir meilleur. Mais encore faut-il lui donner les moyens de s’épanouir, de se former, de s’exprimer et de construire. L’Église, la société civile, les médias, les intellectuels et les forces politiques doivent travailler ensemble à redonner confiance et espérance.

Le 30 juin 2025 est un moment de lucidité et d’espérance. C’est le temps de raviver le feu de l’indépendance, non pas comme un acquis figé, mais comme une responsabilité renouvelée. Car l’indépendance n’est pas seulement politique ; elle est aussi économique, culturelle, morale et spirituelle.

Que Dieu bénisse le Congo. Que se lève une génération nouvelle, aimant profondément son pays et engagée pour un avenir de paix, de justice et de dignité pour tous.