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Quando la guerra scuote un territorio, anche il sistema finanziario vacilla. I conflitti armati non solo distruggono le infrastrutture fisiche, ma scuotono anche le fondamenta economiche e sociali di un paese.
Nella Repubblica Democratica del Congo, dove alcune regioni sono regolarmente colpite da violenze, il sistema finanziario deve affrontare sfide enormi.
Quando scoppia una guerra in una parte del territorio, la prima conseguenza è la perdita di fiducia. Gli investitori fuggono, le banche limitano le loro operazioni e la moneta locale può subire forti pressioni. L’instabilità spinge anche verso una maggiore dollarizzazione (e quindi un deprezzamento del franco congolese CDF), rendendo più difficile la gestione monetaria da parte della Banca Centrale del Congo.
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Un altro rischio importante è la distruzione delle infrastrutture bancarie e l’interruzione dei servizi finanziari. Nelle zone colpite dai conflitti, le agenzie bancarie chiudono, i bancomat sono fuori servizio e l’accesso al contante diventa un percorso ad ostacoli. Ciò spinge la popolazione a rivolgersi ad alternative informali (sistemi Hawala, baratto, risparmio comunitario…) con tutti i rischi che ciò comporta.
Anche le istituzioni di microfinanza (IMF), che svolgono un ruolo chiave nell’inclusione finanziaria, sono fortemente colpite. Molte di esse vedono deteriorarsi il proprio portafoglio crediti perché i clienti, colpiti dalla guerra, non sono più in grado di rimborsare i prestiti e i volumi di risparmio sono in caduta libera.
Alcune IMF cercano di adattarsi ristrutturando i debiti o proponendo soluzioni di finanziamento di emergenza, ma ciò rimane una sfida enorme con un tasso di rischio molto elevato.
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L’effetto domino si estende alle finanze pubbliche. La guerra comporta un calo delle entrate fiscali (le imprese chiudono, le esportazioni diminuiscono, gli investimenti diretti all’estero evaporano…), mentre la spesa per la sicurezza esplode. Il risultato è un deficit di bilancio in aumento, che indebolisce ulteriormente l’economia.
Ma in mezzo al caos esistono delle soluzioni. Alcune istituzioni finanziarie investono in tecnologie mobili o stringono partnership con Fintech e operatori mobili per mantenere i servizi finanziari, anche nelle zone a rischio. Altre puntano su fondi di garanzia o meccanismi di resilienza finanziaria per proteggere i propri clienti e le proprie operazioni.
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Piccola curiosità: durante i periodi di conflitto, alcune istituzioni di microfinanza (FINCA RDC, HEKIMA, la defunta COOPEC IMARA, ecc.) hanno continuato a operare nonostante gli scontri nella parte orientale del paese, consentendo ai propri clienti di prelevare denaro tramite piattaforme mobili, riducendo così i rischi legati agli spostamenti. Una prova che l’innovazione può fare la differenza, anche in tempi di crisi.
Di fronte a queste sfide, come rafforzare la resilienza del sistema finanziario congolese in periodi di conflitto? Le vostre idee ed esperienze sono benvenute.
- In collaborazione con la rivista africana Je écris, Je crie.
Microfinance et conflits : quelles solutions pour un système financier résilient ?
Quand la guerre secoue un territoire, c’est aussi le système financier qui vacille ! Les conflits armés ne détruisent pas seulement les infrastructures physiques, ils ébranlent aussi les fondations économiques et sociales d’un pays.
En RDC, où certaines régions sont régulièrement touchées par des violences, le système financier fait face à des défis de taille.
Lorsqu’une guerre éclate sur une partie du territoire, la première conséquence est la perte de confiance. Les investisseurs fuient, les banques limitent leurs opérations et la monnaie locale peut subir de fortes pressions. L’instabilité pousse également à une dollarisation accrue ( et donc une dépréciation du Franc Congolais CDF), rendant plus difficile la gestion monétaire par la Banque Centrale du Congo.
Autre risque majeur : la destruction des infrastructures bancaires et l’interruption des services financiers. Dans les zones touchées par les conflits, les agences bancaires ferment, les distributeurs automatiques (ATM) sont hors service et l’accès aux liquidités devient un parcours du combattant. Cela pousse les populations à se tourner vers des alternatives informelles (tontines, systèmes de Hawala, troc, épargne communautaire…) avec tous les risques que cela comporte.
Les Institutions de microfinance (IMF), qui jouent un rôle clé dans l’inclusion financière, sont aussi fortement impactées. Beaucoup d’entre elles voient leur portefeuille de crédits se détériorer car les clients, affectés par la guerre, ne peuvent plus rembourser leurs prêts et les volumes d’épargne sont en chute libre. Certaines IMF tentent de s’adapter en restructurant les dettes ou en proposant des solutions de financement d’urgence, mais cela reste un défi immense avec un taux de risque très élevé.
L’effet domino s’étend jusqu’aux finances publiques. La guerre entraîne une baisse des recettes fiscales (les entreprises ferment, les exportations diminuent, les IDE s’évaporent…), alors que les dépenses sécuritaires explosent. Il en résulte un déficit budgétaire se creuse, fragilisant encore davantage l’économie.
Mais au milieu du chaos, il existe des solutions. Certaines institutions financières investissent dans des technologies mobiles ou font des partenariats avec les Fintech et les opérateurs mobiles pour maintenir les services financiers, même dans des zones à risque. D’autres misent sur des fonds de garantie ou des mécanismes de résilience financière pour protéger leurs clients et leurs opérations.
Petite anecdote : Durant les périodes de conflit, certaines institutions de microfinance ( FINCA RDC, HEKIMA, la défunte COOPEC IMARA, etc.) ont continué à opérer malgré des affrontements dans l’est du pays en permettant à leurs clients de retirer de l’argent via des plateformes mobiles, réduisant ainsi les risques liés aux déplacements. Une preuve que l’innovation peut faire la différence, même en temps de crise.
Face à ces défis, comment renforcer la résilience du système financier congolais en période de conflit ? Vos idées et expériences sont les bienvenues.
- En collaboration avec le magazine africain Je écris, Je crie.