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Il 10 dicembre 1948, settantacinque anni fa, il mondo si impegnava solennemente a rispettare i diritti inalienabili di ogni individuo in quanto essere umano, senza distinzione alcuna, come razza, colore, sesso, lingua, religione, opinione politica o di altro tipo, origine nazionale o sociale, proprietà, nascita o altra condizione – in un documento fondamentale noto come Dichiarazione universale dei diritti umani.

Nella mente dei creatori di questo capolavoro, che segnerà l’umanità per l’eternità, si trattava di «una bussola per le politiche governative, un faro per le speranze e gli ideali dei popoli e una piattaforma per l’azione di associazioni e organizzazioni nazionali e internazionali» (Jean-Marie Kanzira). Il genere umano si impegnava infatti a proteggere l’umanità che è in ogni persona e a promuovere la dignità che le è riconosciuta come tale. L’umanità, tutti gli esseri umani, dovrebbero quindi vivere in modo dignitoso. Certo, questo era il prestigio e l’influenza del più alto valore morale e la vittoria della «ragion pura pratica» kantiana.

Era l’aria di libertà, dignità e uguaglianza che spirava. Settantacinque anni dopo quella dichiarazione sembra essere stato un lampo di genio. Il mondo non ha chiuso il triste capitolo degli orrori e delle atrocità che hanno portato alla stesura di questa dichiarazione. Molte regioni del mondo, come l’est della Repubblica Democratica del Congo, il Sud Sudan, l’Ucraina, la Striscia di Gaza, ecc., sono diventate il simbolo della negazione dei diritti umani. I diritti umani fondamentali vengono violati ogni minuto.

A causa della guerra cronica e pandemica, le persone sono costrette a vivere nell’indegnità più insopportabile. Le immagini di orribili massacri, rapine e rapimenti di donne incinte, sono diventate il pane quotidiano dei social network. Nelle città trasformate in campi per sfollati, uomini e donne di buona volontà lottano per fare in modo che bambini e sopravvissuti, che stanno lentamente morendo di fame, possano mangiare e sopravvivere.

E tutto questo nella sorprendente indifferenza di coloro che erano impegnati a preservare l’umanità. Il sadismo di questo mondo è ormai dichiarato. Infatti, siamo giunti al punto in cui coloro che giocano a fare i pompieri sono in realtà dei piromani. Un ipocrita gioco a nascondino in cui l’uomo gioca con l’umanità. Se non si interviene, la Dichiarazione universale dei diritti dell’uomo rimarrà solo una dichiarazione che dimostra che l’umanità non può essere dichiarata, ma deve essere vissuta, e che i diritti non possono essere decretati, ma devono essere preservati.

Soixante-quinze ans après le Déclaration universelle des droits de l’homme

C’était un certain 10 décembre 1948, il y a donc soixante-quinze ans, qu’à travers un document fondateur : la Déclaration universelle des droits de l’homme, le monde s’engageait solennellement à respecter les droits inaliénables de chaque individu en tant qu’être humain, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

Dans l’esprit des concepteurs de ce chef d’œuvre qui marquera l’humanité pour l’éternité, il s’agissait ” d’une boussole pour les politiques des gouvernements, une phare pour l’espoir et l’idéal des peuples et une plateforme pour l’action des associations et organismes nationaux et internationaux” (Jean-Marie Kanzira). L’humanité s’engageait en fait à protéger l’humanité qui est en chaque homme et à promouvoir la dignité qui lui est reconnue en tant telle.L’humanité, tous les hommes devraient alors vivre dignement. Il faut avouer que c’était le prestige et le rayonnement de la plus grande valeur morale et la victoire de la “raison pure pratique” kantienne.

C’est l’air de la liberté, la dignité, l’égalité  qui dorénavant soufflait. Soixante-quinze ans plutard, hélas ! On dirait que ce n’était qu’un feu des pailles. Le monde n’a pas clos le sinistre chapitre d’horreurs et d’atrocités qui avaient conduit à l’élaboration de cette déclaration. Les nombreuses régions du monde telles que l’Est de la République Démocratique du Congo, le Soudan du Sud, l’Ukraine, la Bande de Gaza, etc sont devenus le symbole de la négation des droits de l’homme. Les droits fondamentaux de l’homme y sont bafoués à chaque minute. A cause de la guerre chronique et pandémique , les hommes sont obligés d’y vivre dans l’indignité la plus insupportable. Les images des horribles massacres, des vols et d’évendrement des femmes enceintes sont devenues le pain que les réseaux sociaux consomment en satiété. Dans les villes et grandes agglomérations transformées en camps des déplacés, les hommes et femmes de bonnes volontés se battent pour que mangent et survivent des enfants et rescapés qui, en petit feu,  meurent de faim.

Et tout ceci, dans la grande et surprenante indifférence de ceux qui s’étaient engagés et sont donc sensés préserver l’humanité. On ne doute plus du sadisme de ce monde. D’ailleurs, on en est arrivé à conclure que ceux qui jouent aux sapeurs pompiers sont en réalité des pyromanes. Un jeu de cache-cache hypocrite où l’homme joue avec l’humanité. Si rien n’est fait, la Déclaration universelle des droits de l’homme ne restera qu’une simple déclaration qui nous prouvera que l’humanité ne se déclare, elle se vit et que les droits ne se décrètent, ils sont à  préserver tout court.