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Lunedì 6 maggio 2024 quasi cinque milioni di ciadiani sono stati invitati alle elezioni presidenziali. Queste elezioni, che dovrebbero porre fine a tre anni di governo militare, si sono risolte in un duello senza precedenti tra il capo della giunta, il generale Mahamat Idriss Déby Itno, e il suo primo ministro Succès Masra, un ex oppositore che si è unito al suo regime.
Per la cronaca, questo Paese dell’Africa centrale senza sbocco sul mare, alle porte del Sahara e alle prese con enormi sfide, è stato governato per trent’anni dal maresciallo Idriss Déby Itno, fino al 21 aprile 2021, quando è morto per le ferite riportate mentre comandava le sue truppe in combattimento contro i ribelli nel nord del Paese. Questo momento segnò l’inizio di una transizione condotta da una giunta militare guidata da Mahamat Idriss Déby, figlio dell’ex presidente.
Tre anni dopo, questo giovane militare è riuscito a organizzare le elezioni. Gli anziani dicono che chi ha assaggiato il miele, gira intorno all’alveare. Mutatis mutandis, dopo aver assaggiato il potere, non sempre si è pronti ad abbandonarlo. Qualunque proposta sia necessaria, si può dire che Mahamat Idriss Déby l’ha chiaramente fatta solo per consolidare e legittimare il suo potere.
Inoltre, se questo giovane soldato trentenne è alla ricerca di legittimità, va detto che il prossimo leader (sia egli stesso o qualcun altro) avrà il suo bel da fare, visto che il Ciad è uno Stato da costruire. Tutto è una sfida. Oltre alla crisi di sicurezza causata dall’attivismo dei gruppi terroristici nel Nord, bisogna registrare la disoccupazione giovanile, il problema dell’istruzione e l’aumento del costo della vita – che sono solo alcuni dei problemi da risolvere.
Al di là di tutto questo, il popolo ciadiano sa come avere fiducia, sa come sperare. Recandosi in massa alle urne, ha sicuramente espresso il desiderio di vedere la propria vita migliorare e il proprio Paese emergere e prosperare. È il loro destino che sono andati a giocare. Ci uniamo a queste persone nell’esprimere il loro desiderio di pace e benessere, nella speranza che queste elezioni abbiano un esito favorevole e pacifico.
Le peuple Tchadien mis devant son destin
Le lundi 06 mai 2024, près de cinq millions de Tchadiens ont été invités aux élections présidentielles. Ces élections censées mettre fin à trois ans de pouvoir militaire, au regard du paysage politique et de l’évolution de la campagne électorale, se sont résumés à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime.
Pour la petite histoire, ce pays enclavé situé dans la région de l’Afrique centrale, pays à l’entrée du Sahara et aux défis énormes, a été dirigé pendant trente ans de mains de maître par le Maréchal Idriss Déby Itno, jusqu’au 21 avril 2021, jour où il décéda, de suite des blessures reçues alors qu’il commandait ses troupes dans des combats contre les rebelles au nord du pays. S’ouvrait ainsi une transition dirigée par une junte militaire avec à la tête Mahamat Idriss Déby, fils de l’ancien président.
Trois ans plus tard, ce jeune militaire arrive à organiser les élections. Les anciens disent que celui qui a goûté au miel, tourne autour de la niche. Mutatis mutandis, ayant goûté au pouvoir, n’est pas toujours prêt de s’en éloigner. Toute proposition requise, on peut dire que, visiblement, Mahamat Idriss Déby l’a fait juste pour consolider et légitimer son pouvoir.
Par ailleurs, si ce jeune militaire d’une trentaine d’années est en quête d’une légitimité, il faut noter que le prochain dirigeant (qu’il soit lui-même ou un autre) aura du pain sur la planche entendu que le Tchad est un État à construire. Tout est défi. A côté d’une crise sécuritaire due à l’activisme des groupes terroristes au Nord, le chômage des jeunes, l’éducation, la hausse du coût de la vie sont autant de problèmes parmi tant d’autres qu’il urge de résoudre.
Bien au-delà de tout ceci, le peuple tchadien sait faire confiance ; il sait espérer. En allant massivement aux urnes, il a sûrement exprimé son vœu de voir sa vie s’améliorer et son pays émerger et prospérer. C’est la partition de son destin qu’il est parti jouer. Nous nous joignons à ce peuple pour exprimer ce vœu de paix et de bien-être en espérant que ces élections auront une issue favorable et paisible.
